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ALEGINA : un premier modèle labellisé Ruptur !

Quand l’huître devient céramique ... Et aujourd'hui pavé drainant et toiture végétalisée

© Ruptur Comité label YUNIBOAT(26)

En Mars 2021, Ruptur labellisait un premier projet bleu : ALEGINA (85) porté par Philippe GABORIAU, Dominique GIRARDEAU, Alexandre et Thierry DIDELON.

 

Ce projet consiste à utiliser des déchets de coquilles d’huîtres comme matière première pour l’éco-conception de produits céramiques, pavés, substrats pour toits végétalisés… avec pour ambition de structurer toute la filière en minimisant son impact environnemental : de la collecte du déchet, à la conception, à la fabrication et à la commercialisation.

 

Interview de Philippe GABORIAU publiée en mai 2023

Ruptur : Qui es-tu ?

Philippe : Philippe GABORIAU, co-fondateur et président de l'entreprise ALEGINA qui est installé au Poiré-sur-Vie.

Ruptur : Quel projet est labellisé et depuis quand ?

Philippe : Le projet labellisé par Ruptur en mars 2021, c’est l’aventure d’ALEGINA. ALEGINA c’est la conception et la fabrication de matériaux et de produits innovants, tous à base de coquilles d’huîtres.

Ruptur : En quoi ton projet est en rupture avec ce qui existe ?

Philippe : Le projet d’ALEGINA il est en rupture dans la mesure où nous sommes dans un projet d’économie circulaire à 360°. Nous allons depuis la collecte de nos coquilles d’huîtres jusqu’à la transformation en matières premières de cette ressource coquillière. Et puis nous concevons, nous fabriquons, nous-mêmes, les produits, et les commercialisations. C’est important pour nous d’être un acteur majeur d’une filière pérenne de collecte de transformation et de valorisation de cette ressource coquillière.

Ruptur : En quoi ton projet a-t-il un impact environnemental social et sociétal positif ?

Philippe : Au départ d’ALEGINA c’est une idée lumineuse qui a été celle de la création d’une porcelaine de coquilles d’huîtres. Ça a vraiment été l’idée de départ, un petit peu folle qui a amené à la création de l’entreprise il y a 5 ans. Et puis au bout de 3 ans, on est parvenu à créer cette porcelaine qui est aujourd’hui la porcelaine la plus belle qu’on puisse trouver sur le marché. On a beaucoup appris à travers cette expérience-là, on a appris sur l’enjeu autour de la collecte de la coquille, on a beaucoup appris aussi sur les qualités techniques intrinsèques à la coquille. Et on s’est dit, on va développer beaucoup d’autres matériaux. On a créé un pavé, c’est un béton coquillier bas carbone, c’est un pavé drainant qui convient aujourd’hui pour tous les aménagements urbains. On peut faire des parkings, des voies de circulation et c’est un projet où la dimension environnementale s’affirme grandement puisque l’on va gérer la question de l’eau dans les villes. On ne s’est pas arrêté là, on a même fait une toiture végétalisée à base de coquilles d’huîtres, là aussi, pour gérer les eaux de pluie mais aussi pour apporter de la biodiversité et apaiser les chaleurs urbaines. Donc ces produits-là, leur intérêt, c’est qu’ils vont pouvoir asseoir et pérenniser cette filière de collecte. La coquille d’huître déchet, et bien c’est terminé, aujourd’hui ça devient une matière première utile et en plus assez belle.

Ruptur : Quelle est ton actu ? Ton enjeu du moment ?

Philippe : L’actualité du moment pour ALEGINA c’est la commercialisation de l’ensemble de nos produits, le KAOMER, le VIVAWAY et le VIVAROOF mais c’est aussi le développement de nos capacités de fabrication. Aujourd’hui on est en phase de pré industrialisation. C’est-à-dire qu’on teste nos capacités à fabriquer des grosses quantités de matière, et à pouvoir évidemment servir les besoins de nos clients. Cette phase de pré industrialisation qui est accompagnée aujourd’hui par la Région des Pays de la Loire, également par BPI, par la banque des territoires, elle va nous permettre de tester le modèle et envisager le stade industriel qu’on imagine à échéance de 2 années.

1-Carte ID label - Alegina BD

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