Témoignage Inspirant : François AUGER - CAIRN / AIR et VOLUME (44)
Objectif Zéro Déchet d'Emballages Professionnels
Le 13 novembre 2024, l’entreprise CAIRN accueillait un atelier Ruptur “Objectif zéro déchet d’emballages professionnels”, l’occasion de mobiliser, en intelligence collective, des membres de Ruptur, les collaborateurs de l’entreprise et également ses voisins.
Objectif : trouver des solutions pour réduire, réemployer, réutiliser, recycler… et échafauder des actions à mettre en place dès à présent. Exemple : celle de massifier avec ses voisins des petits flux de déchets ne pouvant être valorisés individuellement.
Interview de François AUGER, le directeur de l’entreprise CAIRN et AIR et VOLUME, située à Treillières (44)
Qui êtes-vous ?
Je suis François Auger, je dirige l’entreprise CAIRN et AIR et VOLUME installée à Treillières, à coté de Nantes. L’entreprise conçoit, fabrique et assure des prestations associées d’objets gonflables vers plusieurs univers.
- Le premier univers, c’est l’univers de l’événementiel et de la communication.
- Un autre univers qui est celui des jeux, des toboggans et des châteaux gonflables.
- Et un troisième univers qui vient de naître qui est celui des objets à caractère défensif pour l’armée et la défense nationale.
Vos bonnes pratiques Objectif Zéro Déchet ?
Voici l’exemple de ce que nous faisons en termes de recyclage de nos chutes de toiles en cours de productions et y compris les produits en fin de vies. Ici sont rassemblées les chutes de toiles qui sont d’un grand format, et avec ces chutes de toiles nous faisons, avec l’aide d’un atelier protégé, une petite housse de tablette ou d’ordinateur, une petite trousse, des tote-bags, des transats… Enfin bref, des produits de type Upcycling.
Les petites chutes, et bien elles sont confiées à un industriel qui, compte tenu de la taille, ces chutes ne peuvent pas être valorisées. Elles sont retriturées chez cet industriel qui les transforme en granulés qui, une fois injectés, construit ces dalles de plancher qui sont installées sur les planchers automobiles et également sur les postes de travail dans l’industrie. Ce matériau qu’on appelle le PVTex a la propriété d’être recyclable cinq fois. Donc voilà le devenir de toutes nos chutes de toiles.
Et concernant les emballages professionnels ?
Au-delà de ces bonnes pratiques qui sont, le réemploi des palettes que nous recevons de nos clients pour intégralement remballer nos produits destinés à nos clients sur ces palettes recyclées, au-delà des cartons que nous recyclons, et bien c’est de faire un pas de plus et quoi de mieux que de mobiliser un atelier Ruptur dans notre propre établissement pour pouvoir mobiliser l’intelligence collective de l’ensemble des membres de Ruptur mais aussi des membres de l’entreprise et également des voisins qui se sont associés à cet atelier.
Les problématiques travaillées en atelier Ruptur ?
Nous avons échafaudé sur aussi bien les emballages provenant de nos fournisseurs, et la diversité est assez grande, que sur l’expédition de nos produits à destination de nos clients. Nous avons échafaudé un certain nombre de pistes à explorer et un certain nombre de plans d’actions pour un certain nombre d’entre elles que nous pouvons mettre en œuvre dès à présent.
Un exemple de piste d’actions ?
Un exemple qui retient mon attention à l’issue de cette journée de travail est celle de collecter l’ensemble des mêmes gisements de nos voisins pour pouvoir massifier et intéresser quelqu’un qui recycle le même gisement.
Exemple : la glassine qui est un matériau qui se trouve être derrière une étiquette autocollante, un matériau papier, plastifié, dont on ne sait pas très bien quelle est la composition ni le devenir. On s’aperçoit, en travaillant avec nos voisins et les membres de Ruptur, qu’au fond, ce matériau a une valeur et cette valeur, une entreprise est capable de la transformer en matériaux d’isolation. Voilà une bonne pratique qu’il est possible de mettre en œuvre.
Pourquoi s’engager vers l’objectif zéro déchet d’emballages professionnels ?
Je trouve intéressant de mobiliser l’intelligence collective des membres de Ruptur puisque la diversité des personnes qui se trouvent dans Ruptur est riche. De l’intelligence collective qui se mobilise autour d’un atelier est propice à mener un pas de plus à une réflexion, y compris lorsque, comme une petite entreprise comme la nôtre – cinq millions d’euros de chiffres d’affaires, 35 personnes, c’est une petite entreprise, on génère des flux relativement réduits – on peut se demander quel est l’impact, quel est l’effet levier que l’on peut avoir ? Et bien on s’aperçoit que, même une petite entreprise comme nous le sommes, nous sommes en mesure de trouver des solutions intéressantes.
Donc j’encourage toutes les personnes qui se posent la question en se demandant est ce que ce n’est pas surdimensionné par rapport à la taille de mon entreprise ? Et bien je dis non. Parce que toutes les solutions qu’on échafaude permettent de massifier, permettent de se projeter sur des solutions de recyclages, de réemplois, de réduction de réutilisation, bref, toutes ces pistes que l’on explore à travers cet atelier de réduction des emballages industriels. Et au fond, qu’on soit membre de Ruptur ou qu’on ne le soit pas, toutes les personnes sont les bienvenues.
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